Après 77 jours passés en mer, voilà que la tempête qui fait rage laisse un goût amer aux deux vainqueurs qui ne peuvent amarrer leur bateau sur le port des Sables. Cap sur La Rochelle pour éviter une avarie ou un accident grave !
Ce dimanche, Benjamin Dutreux est parvenu à boucler son deuxième Vendée Globe. Non sans mal, le Vendéen a dû surmonter des conditions météorologiques exigeantes pour se hisser de justesse à la 10e position. La skippeuse Clarisse Crémer le suivait de près et elle a connu les mêmes défis à l’arrivée.
Benjamin Dutreux, qui avait déjà impressionné lors du Vendée Globe 2020, a marqué cette nouvelle édition par sa détermination et son évolution. Parti en 2024 avec une expérience plus riche et un projet ambitieux, il a navigué avec audace et sagesse, surmontant tempêtes et imprévus. Fier de faire partie du top 10, Benjamin Dutreux revient sur la déception de ne pas pouvoir remonter le chenal des Sables-d’Olonne :
« Je suis sablais, je suis vendéen, j’en rêve de ce chenal parce que la dernière fois c’était le Covid. Là, une fois de plus, je ne peux toujours pas arriver à la maison peinard ! (Rires) J’ai hâte de faire la remontée du chenal, probablement avec d’autres bateaux, ça va être chouette. »
Une déception partagée avec Clarisse Crémer qui a dû braver la tempête pour franchir la ligne d’arrivée.
« Quand j’ai appris que ça ne le ferait pas pour le chenal des Sables, j’ai trouvé ça très dur […] L’avantage c’est que la météo t’obligeait à être concentrée, donc j’ai pas eu trop le temps non plus d’y penser. »
La skippeuse a affronté de nombreux défis lors de ce Vendée Globe, mais sa résilience et sa détermination n’ont jamais faibli. Après des débuts difficiles, marqués par des avaries techniques et des problèmes de matériel, elle a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et a poursuivi sa course. Avec un tel exploit, Clarisse Crémer continue d’inspirer la voile féminine.
Les deux skippers se sont tout de même soutenus dans les derniers instants de leur course.
« On discutait hier soir et elle m’encourageait en me disant que j’allais réussir à emprunter le chenal. J’en avais très envie, mais je ne me voyais pas non plus la laisser seule. On s’est accompagnés pendant un moment. C’est une belle histoire de se dire que finalement, on s’est croisés cette nuit, lorsqu’elle allait couper la ligne et que je descendais me mettre à l’abri. »
Pour le moment, Benjamin Dutreux et Clarisse Crémer ont amarré leur bateau à La Rochelle, où un port calme les attendait. Heureux de leur performance, ils pourront remonter le chenal des Sables-d’Olonne d’ici la fin de semaine et savourer le goût entier d’un tour du monde terminé.
(photo par Anne Beauge / Alea. Site du Vendée Globe)