Le Vendée Globe est une course si difficile qu’on l’appelle l’Everest des mers. C’est aussi pour cette raison que beaucoup de skippers souhaitent prendre le départ de cette course !
Cette course au large représente un challenge sportif pour les navigateurs : juste eux, leur bateau et l’océan. Pendant cette course, ils doivent suivre des règles strictes (un parcours d’Ouest en Est, 3 caps obligatoires, etc.).
Cette course est aussi une véritable aventure humaine pour les skippers. Il ne suffit pas d’avoir le meilleur bateau, il faut aussi être un bon skipper, un bon bricoleur, un bon athlète, un bon tacticien etc. Autant de qualités qui permettent aux marins de faire face aux différents aléas techniques et météorologiques. Pour faire le Vendée Globe il faut donc être « multitâches » pour être prêt à affronter le moindre problème. Et c’est ce qui plaît aux skippers, ils savent qu’en partant faire le tour du monde, les jours se suivront mais ne se ressembleront pas toujours !
Au-delà de l’aspect sportif et humain, certains skippers s’engagent également sur le Vendée Globe pour des raisons scientifiques. Effectivement, de plus en plus de skippers embarquent sur leur bateau du matériel scientifique qui sert pour collecter des données scientifiques sur le monde marin : mieux comprendre les océans pour mieux les protéger. Pour cette 10e édition, 25 skippers sur 40 ont accepté d’apporter ces outils scientifiques sur leur IMOCA. Avec le parcours du Vendée Globe, les marins ne vont là où personne ne va. Les IMOCA deviennent alors des bateaux d’opportunité pour la communauté scientifique, c’est-à-dire que les skippers effectuent des missions à la place des scientifiques qui ne peuvent se déplacer dans les mers reculées du globe. Par exemple, pendant ce Vendée Globe, Fabrice Amedeo a effectué de nombreuses mesures océanographiques recueillant des données sur la température, la salinité, le taux de CO₂, la concentration en microplastiques, etc. Quant à Clarisse Crémer, la skippeur de l’Occitane en Provence a mis à l’eau une balise dénommée Dream qui permet d’analyser les courants marins. D’autres skippers ont également déployé des bouées météo, etc.