Pour le premier week-end des vacances scolaires, cinq skippers sont revenus de leur tour du monde. Parmi ces cinq skippers, quatre étaient des bizuths.
GUIREC SOUDÉE
Samedi 8 février 2025, c’est Guirec Soudée qui est arrivé après 89 jours seul en mer. Il termine à la 23e place. À seulement 33 ans, le skipper de Freelance.com est un habitué des grands défis : il a traversé l’océan Atlantique en solitaire à la rame. Ce Breton pur beurre a également réalisé un tour du monde à la voile par les pôles Nord et Sud accompagné par sa poule Monique. Désormais, il peut ajouter à son palmarès, l’Everest des mers. Bravo !
Pas de repos pour le mythique chenal des Sables-d’Olonne. Le dimanche 9 février 2025, le public est venu très nombreux pour accueillir pas moins de quatre skippers dans la même journée : Kojiro Shiraishi, Violette Dorange, Louis Duc et Sébastien Marsset.
KOJIRO SHIRAISHI
Après une course intense, Kojiro Shiraishi boucle son deuxième Vendée Globe en 90 jours, améliorant de 4 jours son temps de référence établi lors de l’édition 2020. Le skipper de DMG MORI Global One se hisse à la 24e place du classement et est une nouvelle fois le premier marin asiatique à boucler un tour du monde en solitaire.
Mais celle que tout le monde attendait avec ferveur, était sans aucun doute la benjamine de la 10e édition : Violette Dorange.
VIOLETTE DORANGE
À 23 ans, Violette Dorange a tout d’une grande. Après Ellen MacArthur, c’est désormais elle la plus jeune concurrente féminine de l’histoire du Vendée Globe. Violette termine à la 25e place au terme d’une course de 90 jours où elle n’aura rien lâché. Durant sa course, celle que sa maman surnomme « la poussette des océans » n’a pas hésité à partager ses joies mais aussi ses peines, et c’est ce qui a conquis le cœur du public, qu’il soit jeune ou moins jeune.
LOUIS DUC
Après la skipper de Devenir, c’était au tour de Louis Duc de faire son entrée dans le chenal. Finir le Vendée Globe était inespéré pour le marin normand. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il revient de loin. Il y a quatre ans, son bateau était une épave qui venait de subir un incendie. Avant de prendre le départ du 10e Vendée Globe, le skipper de Fives Group – Lantana Environnement n’a donc pas ménagé ses efforts avec son équipe pour avoir un bateau qui tient la marée. Malgré de nombreux problèmes techniques et une météo difficile, celui que tout le monde surnomme le « viking de Carteret », termine son premier tour du monde à la 26e place grâce à une détermination inébranlable. À peine le premier pied posé à terre, Louis Duc confie qu’il craignait de ne pas réussir à boucler ce tour du monde. Il ajoute qu’abandonner après tant d’efforts aurait été dramatique : « je n’aurais pas supporté de ne pas boucler la boucle ». Les peurs désormais derrière lui, le marin n’a demandé qu’une seule chose en arrivant : « (…) c’est d’y retourner ». Le rendez-vous est pris pour 2028.
SÉBASTIEN MARSSET
C’est le skipper nantais Sébastien Marsset qui a fermé la marche des arrivées dans le chenal après 91 jours en mer, il termine 27e pour son premier Everest des mers. Tout comme Louis Duc, Sébastien Marsset n’aura pas eu un Vendée Globe facile : il a enchaîné les avaries et a même croisé la route d’un iceberg près de la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA). Le skipper de Foussier avait l’un des plus petits budgets de la flotte. Son projet était ambitieux, mais il a su démontrer qu’il n’était pas pour autant insurmontable. Et c’est peut-être ça le plus beau, faire un tour du monde avec ce qu’on a : un rêve et des personnes prêtes à vous suivre dans votre aventure. On comprend mieux le sentiment de libération et toutes les émotions qui ont accompagné l’infatigable bricoleur, que ce soit au départ de son rêve ou bien à l’arrivée.
Bravo à nos nouveaux finishers !
Photo par Jean-Louis Carli / Alea, site officiel du Vendée Globe