Il est le marin au cœur tendre de cette 10ᵉ édition, il n’hésitait pas à nous montrer les émotions qui le traversaient dans cette course exigeante. Son deuxième Vendée Globe, il le vivait à fond, profitant de chaque instant.
En début de semaine dernière, Éric Bellion avait annoncé une avarie sur l’étai de son J2 (voile d’avant). Après un peu de repos, il avait entamé les réparations nécessaires pour garantir la sécurité de son mât.
Le skipper a eu très peur pour lui et son bateau, il raconte : « Ce n’était pas le moment le plus rigolo de mon Vendée Globe, clairement c’était une bonne grosse tuile. J’ai vécu ces dernières 24 heures avec une épée Damoclès au-dessus de la tête. Cette avarie n’avait rien d’anodin et elle est arrivée certainement au pire endroit, entre le point Nemo, et le cap Horn. La mer était dure, j’ai reçu des cataractes d’eau ! »
Grâce à un travail acharné, il a réussi à sécuriser cette voile d’avant ainsi que son mât. Le mercredi 8 janvier, le marin a repris sa course après avoir réussi les réparations dans des conditions météorologiques difficiles.
Malheureusement, les réparations n’ont tenu que quelques jours. En prévision des conditions météorologiques à venir (vents violents et rafales), le skipper de Stand as One a décidé de se dérouter vers l’Est des îles Falkland pour se mettre à l’abri. Au vu des conditions extrêmes et d’un état de fatigue important, Éric Bellion (29e au classement) et son équipe ont pris la décision de s’amarrer à Port Stanley, (port des îles Falkland). Le constat est sans appel, les réparations ne pouvaient être effectuées seul.
Le Vendée Globe étant sans assistance, Éric Bellion est donc contraint à l’abandon. Son aventure aura duré 62 jours. Ils ne sont désormais plus que 34 à continuer l’Everest des mers.
(Photo de l'équipe STAND AS ONE - Altavia)