La sécurité
sur la course

La course du Vendée Globe n’est pas sans danger, l’adversaire le plus dangereux dans cette épopée, c’est la mer, comme si elle voulait rappeler à l’Homme qu’il faut savoir rester humble devant les forces de la nature. À tout moment de la course, le skipper n’est pas à l’abri de blessures ou de dégâts sur son bateau. Pour assurer la sécurité des skippers durant la course, plusieurs dispositifs sont mis en place. 

 

Le sauvetage en mer

Le sauvetage et l’assistance en mer sont régis, entre autre, par la convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes (Convention SAR) de 1979. Cette convention assure un sauvetage coordonné des personnes en danger quel que soit l’endroit où se produit l’accident. Les océans du monde ont été divisés en 13 régions de recherche et sauvetage dans lesquelles chaque pays côtier a des zones de responsabilité.

 

Lors des accidents survenus pendant les éditions du Vendée Globe, les skippers ont été secourus par des navires croisant au large mais aussi par leurs adversaires. La solidarité est exemplaire et nécessaire dans cette discipline où la mer fait la loi.

Zone d’exclusion des glaces

Le règlement de l’édition 2016 du Vendée Globe a révolutionné les modalités de la course dans le Grand sud.

 

Dans cette zone très australe, un danger guette les marins: il s’agit des icebergs, ces blocs de glace qui en raison du réchauffement climatique et de la fonte des glaces se détachent du continent, ou encore les growlers, des morceaux de glace flottant en surface et difficiles à repérer sur le radar.

 

Pour éviter un maximum le danger pour les participants, une Zone d’Exclusion des glaces forme désormais une ligne virtuelle autour de l’Antarctique (ZEA). La navigation dans cette zone est interdite car trop dangereuse. Les skippers adapteront leur stratégie à cette contrainte de sécurité.

 

Des bateaux de plus en plus contrôlés

Pour assurer la sécurité des skippers, les bateaux doivent répondre aux critères de la jauge IMOCA et passer différents tests. Ils subissent, par exemple, des tests de retournement : en cas de chavirage, ils doivent se remettre à l'endroit par la seule action de la quille pendulaire. Les équipes doivent préciser les zones où le bateau peut être perforé en cas de chavirage lorsque le skipper est bloqué à l’intérieur.

Après de nombreuses avaries lors des dernières éditions sur les quilles et les mâts, ces pièces sont aujourd’hui devenues monotypes (réalisé d’une manière unique) pour plus de sécurité. 

De plus, en complément de la jauge IMOCA, des contrôles de sécurité sont effectués par la Fédération Française de Voile sur les pontons des Sables d'Olonne pour vérifier que chaque bateau est équipé du matériel de sécurité obligatoire.

 

Une Direction de Course mobilisée

La Direction de course est en contact permanent avec les skippers, jour et nuit.

 

Ils sont aussi en lien avec les sauveteurs du monde entier. Composés de 4 personnes, la Direction de course reçoit la position des bateaux toutes les 30 minutes. En cas d'urgence, elle est directement contactée par le skipper en difficulté, son team manager ou des sauveteurs. Une cellule de crise est alors ouverte pour établir, en liaison avec les sauveteurs, la stratégie la plus efficace pour secourir le marin. 

 

 

La sécurité avant tout

Les skippers sont soucieux de leur sécurité, ils savent que le Vendée Globe est une aventure périlleuse. Les organisateurs de la course les obligent à mettre dans leur voilier un radeau de survie, des fusées de détresse, trois trousses à pharmacie et un sac de survie.

En plus du radeau de survie, un sac flottant et étanche contient du matériel complémentaire : « le GRAB BAG ». Un guide de la médecine à distance est aussi présent dans le voilier. Enfin, les skippers doivent prévoir des pièces de rechange pour leur voilier car aucun bateau n’est à l’abri d’une panne !

 

Pour une plus grande sécurité des skippers, chaque voilier est équipé de trois balises permettant de les localiser. Une balise signale leur position géographique, toutes les 6 minutes pendant les phases de départ et d’arrivée, puis toutes les 30 minutes durant la course. La balise Argos, à retournement, se déclenche en cas de chavirage et une autre balise de détresse s’active aussi en cas de grave problème, soit automatiquement soit sur action du skipper, pour alerter les secours.

 

 

Le stage médical

En mer, le skipper est loin de tout. Le Vendée Globe ne permet aucune assistance durant la course. Seul des contacts par téléphone, Skype ou mail sont autorisés. Lorsqu'un skipper se blesse il doit se soigner seul avec les conseils du médecin à distance.

 

Ils sont préparés à cette éventualité en amont de la course, depuis 2012, chaque compétiteur suit obligatoirement la Formation Médicale Hauturière qui lui permet d’être plus autonome. À son issue, le skipper doit être capable de décrire des symptômes, de pratiquer l’automédication, de faire un pansement compressif, de soigner une brûlure ou une fracture, de faire un pansement dentaire provisoire, de suturer…

 

 

Bertrand de Broc a été obligé de se recoudre lui-même la langue, lors de l’édition 1992-93 !

Le stage de survie

Pour pouvoir prendre le départ du Vendée Globe, les skippers doivent suivre un stage de survie ISAF (Fédération internationale de voile). 

 

L’objectif est d’apprendre aux marins des gestes qui pourront assurer leur sécurité et leur survie en mer. Ainsi, ils font des exercices d'immersion au large : mettre sa combinaison de survie, sortir d’une coque retournée, remettre à l’endroit le radeau de survie et se hisser à bord, nager en dessous d’une voile, simuler un sauvetage par un hélicoptère et par un navire, manipuler tout le matériel de sécurité : fusée de détresse, lutter contre un incendie.

 

Les skippers doivent aussi être titulaires des diplômes du PSMer (Premiers Secours en Mer) et du FMH (Formation Médicale Hauturière). Des stages complémentaires et des briefings de sécurité sont imposés aux skippers par l'organisation du Vendée Globe. 

 

 

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