Retrouvez le résumé de la course ainsi qu'une sélection des vidéos les plus intéressantes et fascinantes de cette 10e édition !
La semaine dernière, le cap des 100 jours de course a été franchi. Mais juste avant de le franchir, deux skippers « bizuths » sont revenus à bon port : Oliver Heer et Jingkun Xu. Ces solitaires ont pu enfin inscrire leur nom dans l’histoire de cette course mythique. À ce jour, trois marins sont toujours en course et bataillent, non sans mal, pour terminer leur tour du monde.
Que serait le Vendée Globe sans le public ? Il est là pour les premiers, pour les derniers et même pour accueillir ceux qui ont abandonné. Et le week-end dernier, c’est en masse que ce public est venu accueillir d’autres nouveaux finishers. La magie du Vendée Globe est sans fin.
Il y a presque un mois, Charlie Dalin revenait de son tour du monde à la voile en héros, après avoir régaté en seulement 64 “petits” jours. Après avoir ouvert la marche, les arrivées des skippers se sont enchaînées. Ce qui était loin d’être surprenant, étant donné que pour ce 10e Vendée Globe, ils étaient 40 sur la ligne de départ. Même si cette 10e édition a été marquée par quelques abandons, qu’ils soient bizuths ou non, les skippers souhaitent tous revenir à la maison. Des skippers désormais hors-course comme Yannick Bestaven et Éric Bellion, ont par exemple fait le choix de reprendre leur route, une fois les réparations effectuées, pour rallier les Sables-d’Olonne.
Ils étaient encore très nombreux en mer à se battre contre les éléments. Herminia, c’est le nom de la tempête qui a barré la route du retour aux futurs finishers. Cette tempête est venue pousser les skippers dans leurs derniers retranchements avec des vents violents qui pouvaient atteindre plus de 100 km/h à certains endroits. Herminia a bien failli nous faire attendre pour connaître le temps attendu top 10…
Mais après un peu d’attente et beaucoup de rebondissements, l’accalmie est finalement revenue. Et après de maints efforts, les solitaires ont retrouvé peu à peu la civilisation et le mythique chenal. En effet, depuis samedi 25 janvier, les arrivées s’enchaînent dans le chenal des Sables et de nouveaux skippers viennent compléter le classement de la 10e édition. Ce classement est, pour le moment, composé uniquement de foilers (bateaux avec des foils). Si cette 10e édition est celle de tous les records, elle aura aussi marqué les esprits en offrant des conditions particulières pour la fin de course de certains skippers.
Retour sur ces arrivées mouvementées !
Loin de l’agitation sablaise, 31 solitaires bataillent encore pour rallier la ligne d’arrivée et finir cet Everest des mers. Pour certains, la route vers la maison semble interminable. La mer, parfois complice, parfois impitoyable, met à rude épreuve les nerfs et les bateaux des marins. Il va donc falloir s’accrocher, retrousser ses manches et faire preuve d’adaptation. Denis Van Weynbergh l’a bien compris : « C’est ce qui est servi au menu, et on mangera ce qui est servi au menu » résumant parfaitement l’état d’esprit nécessaire pour affronter cette fin de course qui semble pour le moins imprévisible.
Une fois encore, la nature nous rappelle toujours qu’elle est la reine des mers !
Il y a quatre ans, les finishers n’avaient pas eu ce plaisir-là : remonter le chenal sous les applaudissements. Comme pour célébrer le retour de nos héros des mers, c’est sous un magnifique lever de soleil rougeoyant qu’un bain de foule a accueilli les trois premiers solitaires.
Mais les premiers n’ont pas le monopole des émotions, et c’est tout le reste de la flotte qu’il faut désormais continuer d’encourager.
« C’est passé vite parce que je me suis bien amusée ! » raconte Samantha Davies. Alors que la 10e édition du Vendée Globe approche de son dénouement, on a bien du mal à croire que les premiers solitaires s’apprêtent à revenir aussi vite aux Sables-d’Olonne, en bouclant leur tour du monde à la voile en moins de 74 jours. Effectivement, on s’en rappelle toutes et tous du départ de cette 10e édition, un départ qui n’en était pas vraiment un, tant le vent manquait à l’appel. Un véritable coup de maître !
« Il fait froid mais il fait beau et la mer est tellement plate par rapport à ce qu’on a connu dans l’Indien ! C’est le bonheur, le bonheur, le bonheur ! » se réjouit Benjamin Ferré. Décidement, le Grand Sud réserve son lot de surprises aux skippers. Après un océan Indien très hostile, le Pacifique semble bien calme pour cette période de l’année. Les skippers continuent toutefois d’essuyer quelques perturbations météorologiques menant parfois jusqu'à l’abandon.
« On sent qu’on n’est pas les bienvenus » constate Tanguy Le Turquais alors qu’il navigue dans les Mers du Sud entre l’océan Indien et l’océan Pacifique. Si la mer n’est pas toujours un hôte très accueillant, elle semble tout de même plus clémente à certains endroits. Les cartes du jeu ne semblent pas avoir été distribuées équitablement…
En effet, durant cette septième semaine, la course était à deux voire trois vitesses, offrant des conditions de navigation très différentes aux skippers déjà bien malmenés depuis le début de la course. Une chose est sûre, les navigateurs vont devoir s’accrocher tant physiquement que moralement pour cette dernière partie de course.
« l'Indien est un océan sauvage ! » déclare Éric Bellion. C’est aussi un océan souvent cruel et sans pitié pour certains marins qui voient l’aventure du Vendée Globe s’envoler pour eux. En effet, cette semaine, la 10e édition a été marquée par deux autres abandons : Pip Hare et Szabolcs Weöres. Les skippers ne sont désormais plus que 36 à faire route vers les Sables-d’Olonne.
Il faut le voir pour le croire, et ce n’est pas Tanguy Leturquais qui dira le contraire : « Je prends la mesure de ce que sont les mers du Sud ».
Du courage, il va en falloir. Cette semaine, les skippers ont fait face à de nombreuses dépressions qui ont déclenché des vents violents et une mer déchaînée. Atteindre le Cap Leeuwin ne fut pas de tout repos. Entre prudence et performance, les skippers ont dû faire des choix stratégiques.
Ils en rêvaient tous, c’est désormais chose faite. Les skippers en tête de peloton ont pu apercevoir cette semaine leurs premiers albatros ! Nos marins vont donc laisser progressivement l’Atlantique Sud pour naviguer dans l’Océan Indien, une réserve de « monstres météorologiques » . Une étape clé qui marque un tournant dans cette course au large.
Le contournement du continent Antarctique et de sa zone des glaces peut désormais commencer dans une mer hostile rythmée par les 40e rugissants et les 50e hurlants. Ambiance Grand Sud garantie !
« J’ai hâte de retrouver mes copains les albatros dans le Sud. » confie Alan Roura. Cet oiseau marin, tous les skippers sont pressés de l’apercevoir. Il signifie l’entrée dans les mers du Sud qui fascinent les aventuriers de la course au large. Les skippers voguent désormais vers des contrées plus hostiles où ils commenceront le contournement de l’Antarctique et de sa zone d’exclusion des glaces. Finie la chaleur tropicale, place au froid glacial du Pôle Sud…
Une première pénalité dans la 10e édition
L’organisation du Vendée Globe impose un règlement à tous les skippers pour garantir l’équité. Lorsqu’une règle n’est pas respectée, le ou la skipper reçoit une pénalité du jury de la course.
Dans cette 10e édition, Olivier Heer a reçu la première pénalité de la course. Le lundi 25 novembre, il a dû marquer un temps d’arrêt de deux heures pour avoir débarqué une voile de son bateau sans autorisation préalable de la Direction de course avant le départ de la course.
Un anniversaire à fêter : le 26 novembre, 35 ans de Vendée Globe
Il y a déjà 35 ans, le 26 novembre 1989, 13 skippers partaient pour le premier tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance.
Au fil des éditions, le monde entier ont pu rêver (ou parfois trembler) grâce aux récits d’aventures des skippers.
Michel Desjoyeaux a gagné deux fois cette course mythique. Armel Le Cléac’h détient quant à lui le record de l’épreuve en ayant parcouru son tour du monde en 74 jours 3 heures 35 minutes.
Tous les skippers naviguent en terrain sud
Hier soir, à 20h49, le Hongrois Szabolcs Weöres a franchi la ligne équatoriale. Il avait pris beaucoup de retard suite à la réparation d’une de ses voiles aux îles Canaries. Il vogue désormais dans l’hémisphère Sud comme tout le reste de ses concurrents.
Chaleur difficile à supporter
Dans leurs différentes vidéos de bord, les skippers sont tous d’accord : le passage de l’équateur s’est fait sous la chaleur. Le thermomètre a parfois atteint les 40 degrés, une chaleur très difficile à supporter pour certains skippers dont Louis Duc qui avoue : « pour un Normand, la chaleur est dure à supporter ! ».
Une chaleur qui est parfois dangereuse pour les organismes des skippers. Fabrice Amedeo révèle que sous les tropiques, il s’est très vite déshydraté, ce qui l’a fatigué. Il promet d’être plus vigilant à l’avenir. Eh oui, l’eau est primordiale à bord, tant pour cuisiner, se laver et être en bonne santé !
Une flotte qui se sépare en deux groupes
Cette semaine de course a été rythmée par une folle course-poursuite avec un groupe de tête qui file à vive allure et des poursuivants qui n’ont pas dit leur dernier mot et qui comptent bel et bien rester dans la course.
Le premier groupe en tête n’est plus qu’à quelques milles du premier cap obligatoire : Bonne Espérance. Le passage de ce cap devrait se faire dans la douceur. La dépression s’étant un peu calmée, les marins devraient normalement naviguer dans des conditions plus agréables.
« Depuis ce matin, la mer s’est bien calmée et le vent est descendu d’un cran. Les conditions sont un peu plus vivables que ces quatre-cinq derniers jours. Être toujours cramponné, ce n’est pas tout le temps rigolo. Un peu de répit, ce n’est pas désagréable ! » - Nicolas Lunven (Holcim – PRB)
Les bateaux en tête de peloton sont des « foilers », c’est-à-dire qu’ils sont équipés de foils. Les conditions de mer et de vent de ces derniers jours bénéficient aux foilers. Une situation qui semble peser sur le moral de quelques skippers à l’arrière de la flotte, comme Guirec Soudée : « J'aimerais bien rigoler un peu plus avec les bateaux de devant ». Attention toutefois, l’anticyclone de Sainte-Hélène est très au sud et pourrait bien faire diminuer le vent. Et comme les foilers sont plus lourds que les bateaux à dérives, ils risquent de filer moins vite. La course est loin d’être jouée…
Des problèmes dans les voiles pour les skippers
Justine Mettraux a informé avoir déchiré sa voile d’avant (J0) sur laquelle elle avait effectué quelques réparations le jour d’avant. Cette voile est désormais inutilisable. La voile d’avant est importante lorsqu’on navigue, elle est ajustable selon les conditions météorologiques. Malgré cette mauvaise nouvelle, la skipper garde le moral et confie qu’elle travaille déjà sur la nouvelle stratégie à avoir.
Tanguy Leturquais a lui aussi dû se mettre au bricolage. Une de ses voiles s’est déchirée. Pour la réparer, une seule solution : montrer au mât. Certains skippers n’apprécient pas toujours cet exercice, Tanguy le Turquais n’est pas de cet avis : « C'était du trapèze le truc, c'était rigolo à faire. »
Les records, ça continue encore et encore
Depuis le début de la descente de l’Atlantique, les skippers ont su saisir les bons vents et avancer à vive allure. Sur leur bolide des mers, les records de milles parcourus ont donc été très vite atteints. Yoann Richomme a fait plusieurs fois un temps record ces derniers jours. Mais c’est le skipper sablais, Sébastien Simon, qui pulvérise le record de milles parcourus en 24h avec 615,33 milles au compteur ! Sa vitesse moyenne était de 25,64 nœuds soit plus de 47km/h, impressionnant.
Classement (top 5) ce vendredi 29 novembre à 7h :
1 - Charlie DALIN (Macif Santé Prévoyance)
2 - Thomas RUYANT (Vulnerable)
3 - Yoann RICHOMME (Paprec Arkéa)
4 - Sébastien SIMON (Groupe Dubreuil)
5 - Nicolas LUNVEN (Holcim PRB)
> Vendée Globe 2024 : Place au repos pour Justine Mettraux
> Vendée Globe 2024 : Réparation pour Tanguy Le Turquais
> Vendée Globe 2024 : Flotteur Argo déployé sur Paprec arkea
> Vendée Globe 2024 : Sébastien Simon, heureux d'avoir battu le record
« Les voiles flappent » raconte Benjamin Ferré. Ce son, aucun skipper ne souhaite l’entendre, il signifie que le vent est aux abonnés absents. Ces derniers jours furent très studieux, il a fallu décortiquer minutieusement les fichiers météo pour espérer trouver des vents favorables qui feront avancer timidement, ou pas, les bateaux.
Premier abandon pour cette 10e édition
Après seulement 5 jours de course, Maxime Sorel a dû se résoudre à abandonner son deuxième Vendée Globe. Touché à la cheville, il n’était pas possible pour lui d’effectuer seul les réparations de son hook et du rail de grand-voile : « Il est impossible de changer des portions de ce rail de grand-voile à trois mètres de haut, c’est un travail de chantier. J’ai donné tout ce que je pouvais. Je vous laisse imaginer ma souffrance physique et mentale. Le positif malgré la trop grande frustration, c’est que cela va me booster pour la suite ».
Les avaries se multiplient
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les avaries s’accumulent dans ce début de course :
Une course, trois options
Pour éviter rapidement cette zone de « molle » (vent très faible), les skippers ont dû faire un choix dans la trajectoire à prendre. Trois options s’offraient à eux :
Face à cet éternel « yo-yo météo », nos marins doivent être prêts à jongler avec le peu de vent qui s’offre à eux. Qui des bateaux à dérives ou des bateaux à foils remportera la bataille ?
Pour en savoir plus sur ce « yo-yo météo » : Les anticyclones des Açores et de Sainte Hélène, les gardiens de l'Atlantique
Sam Goodchild, un leader est né ?
Malgré des options différentes, la flotte reste encore assez regroupée, quelques skippers commencent à se démarquer comme Sam Goodchild… un foiler ! Un avantage qui pourrait être intéressant avant d’affronter une nouvelle épreuve : le pot au noir.
Toutefois, Jean Le Cam a créé la surprise en choisissant une route plus à l’Est. Cette stratégie s’est avérée payante puisqu’il se plaçait en tête de course ce dimanche. Une stratégie qui a eu ses limites. Les vents porteurs des premiers jours ont cédé la place à la pétole. Tous ceux qui ont pris la route la plus à l'est se sont alors faits doubler par ceux de l'ouest !
L’entrée dans le mystérieux pot au noir
Après avoir trouvé un peu de vent, les skippers font route vers l’équateur. Avant ça, ils devront négocier à nouveau avec une zone assez redoutée : la zone de convergence intertropicale. Ici, les systèmes météorologiques appelés les “alizés” de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud se rencontrent. C’est cette zone qu’on surnomme pot-au-noir, et avec lui, tout est possible… Orage, pluie, tempête... ou bien le calme plat, zéro vent : la pétole. Jacques Caraës, adjoint à la Direction de course, explique que « dans le Pot-au-Noir, les marins doivent jongler entre les grains, parfois méchants et soudains, et les molles. Cela leur impose de sans cesse changer de voile puis d’être à l’affût du moindre bouleversement ».
Sam Goodchild est le premier skipper de la 10e édition à atteindre le mystérieux pot au noir qui l’a rapidement ralenti. Les concurrents qui l’ont rejoint commencent eux aussi à buter contre cette zone instable et parfois dangereuse. Éric Bellion se confie sur ses premières impressions dans le pot au noir : « je viens de rentrer dans le Pot-au-Noir… C’est lugubre ! Derrière la porte qui s’est refermée, il y a un joli coucher de soleil, mais pas ici, ici il fait nuit noire. Il n’y a pas d’air, ça donne l’impression de naviguer dans une grande pièce fermée avec un toit et des murs… de faire du bateau indoor ! ».
Chamboulement dans le classement
Ce pot au noir pourrait bien venir tout chambouler dans le classement général. Pour le moment, Thomas Ruyant semble être le grand gagnant, avec une position plus Ouest il est parvenu à grapiller des milles sur le leader Sam Goodchild. Pip Hare a, elle aussi, réalisé un véritable coup de poker en rattrapant son retard sur certains de ses concurrents englués dans la pétole. Alors qu’elle comptait 250 milles de retard sur le premier, elle n’en a plus que 81 à rattraper désormais. Rien n’est encore joué, cette zone instable pourrait bien arrêter les premiers dans leur élan et favoriser ceux qui entrent tout juste dans le pot au noir.
Charlie Dalin l’a bien compris et explique que : « Le Pot-au-Noir n’est pas si simple que ça. Avec Yoann (Richomme), on avait repris pas mal de terrain sur Sam (Goodchild), Thomas (Ruyant) et Nicolas (Lunven). Et puis il y avait un beau couloir mais une nouvelle masse nuageuse s’est créée pile au-dessus de nous et on a pris un peu cher. Hier, on a eu des vents très faibles avec parfois zéro nœud, un peu de courant pas forcément dans le bon sens et des petits couloirs de vent à prendre de la fin d’après-midi à cette nuit. J’espère en sortir bientôt, même si on ne sait jamais quand c’est totalement fini ».
Un nouveau record… déjà battu !
Cette 10e édition nous réserve de belles surprises, après avoir battu le record des 24 heures en solitaire et en monocoque en parcourant 546,60 milles (soit 1012,30 km), Nicolas Lunven n’a pas conservé bien longtemps cet exploit. Yoann Richomme a en effet mis le turbo (vitesse moyenne de 22,9 nœuds) et a réussi à battre le record de « Nico-Lulu » en parcourant 551,84 milles.
La surprise Charlie Dalin
Très discret depuis le début de la course, Charlie Dalin ne semble pas avoir dit son dernier mot. Le favori pour cette 10e édition a, en effet, tiré profit du pot au noir pour rattraper des milles sur la tête de course.
Classement (top 5) ce vendredi 22 novembre à 7h :
1 - Charlie DALIN (Macif Santé Prévoyance)
2 - Thomas RUYANT (Vulnerable)
3 - Sam GOODCHILD (Vulnerable)
4 - Sébastien SIMON (Groupe Dubreuil)
5 - Nicolas LUNVEN (Holcim PRB)
> Vendée Globe 2024 : Du vent et de la pluie dans le Pot-au-Noir pour Sébastien Simon
> Vendée Globe 2024 : Entrée dans le Pot-au-Noir pour Paul Meilhat
> Vendée Globe 2024 : Réaction de Nicolas Lunven a son record battu
> Vendée Globe 2024 : Thomas Ruyant satisfait de son option nord
10 novembre au 15 novembre 2024
Accompagnés par des milliers de supporters amassés sur le mythique chenal des Sables-d’Olonne, les 40 skippers ont pris le départ de la 10e édition du Vendée Globe ce dimanche 10 novembre à 13h02.
Le calme…
Après un départ tout en douceur dans la pétole (absence de vent) et un départ décalé pour Conrad Colman, le vent s’est timidement levé (environ 10 nœuds, soit 19km/h) en fin de soirée pour aider les skippers à quitter la Vendée. La course peut enfin commencer !
« J’ai l’impression que ce sont les premières heures d’un randonneur avant de gravir une montagne géante » - Tanguy Leturquais
...avant la tempête
Les skippers de la 10e édition ont passé une première nuit très calme, comme si l’univers voulait les préparer à ce qui les attend : le Cap Finisterre. Encore très proches les uns des autres, les skippers ont dû redoubler de vigilance lorsque les rafales de vent sont arrivées (30 à 40 nœuds). Violette Dorange a par exemple décidé de réduire la surface de ses voiles afin de naviguer en toute sécurité.
Les 40 marins doivent également négocier le passage entre la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique et le dispositif de séparation de trafic (DST), une zone très fréquentée par les cargos. Ils ont dû faire de nombreuses manoeuvres pour éviter de partir au tas (quand le voilier fait un écart) ou bien d’essayer de capter les bons vents. D’autres ont choisi de contourner cette zone pour plus de sécurité.
Aux abords du Cap Finisterre, le vent a gagné en puissance rendant la mer très agitée. Jingkun Xu (Singchain Team Haikou) et Maxime Sorel (V and B - Monbana-Mayenne) en ont fait les frais, ils se sont tous les deux blessés à la cheville.
Une course (déjà) très énergivore
« Ce n’est que le début du Vendée Globe, ça promet » confie Guirec Soudée après avoir retrouvé son spi dans l’eau. Et comme on le comprend… la pétole (absence de vent) des débuts a très vite laissé place à des conditions intenses demandant beaucoup d’efforts aux skippers qui enchaînent les problèmes. La descente de l’Atlantique s’annonce musclée et les temps de repos très courts !
Premières avaries pour nos skippers :
Nouveau record !
En prenant une option plus à l’Ouest de la flotte pour contourner le DST (dispositif de séparation de trafic), Nicolas Lunven (Holcim-PRB) a établit le nouveau record de la plus grande distance parcourue en monocoque en 24h : 546,60 milles en soit 1012,30 km. Bravo !
Une bataille pour la tête de course
Cette première semaine de course réserve son lot de surprises pour le classement. La première place fut très convoitée : Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sam Goodchild, l’ont tous occupé mais n’arrivent jamais à la garder bien longtemps… Ils devront surveiller attentivement les autres concurrents lancés à leur trousse : Nicolas Lunven, Thomas Ruyant ou encore Jérémie Beyou et Sébastien Simon.
Classement (top 5) ce vendredi 15 novembre à 7h :
1 - Sam GOODCHILD (Vunerable)
2- Nicolas LUNVEN (Holcim – PRB)
3- Boris HERRMANN (Malizia – Seaexplorer)
4- Justine METTRAUX (Teamwork – Team Snef)
5- Yoann RICHOMME (Paprec Arkéa)
> Vendée Globe 2024 : le grand jour pour le défi d'une vie
> Vendée Globe 2024 : Sam Davies "ça glisse tout doucement"
> Vendée Globe 2024 : Alan Roura "Là, ça va pas !"
> Vendée Globe 2024 : Premières avaries
Du cycle 1 au cycle 4, retrouvez toutes les ressources pédagogiques
Partez à la recherche des objets cachés sur la carte et découvrez leur histoire !